19 mai, 2006

Visite d'expo : Felice Varini au Musée Bourdelle

C'est malheureusement la fin de cette expo (le dernier jour, c'est le 21 mai...).

Le travail de Felice Varini consiste à bousculer l'architecture en place dans un cadre urbain ou parfois privé. En jouant sur les illusions d'optique, il créé des plans virtuels en tracant "dans l'espace" des lignes géométriques, des modules qui ne se révèlent pleinement depuis un seul point.



En tournant autour de la statue equestre, et en trouvant la bonne distance, on comprend l'enchevêtrement des lignes rouges tendues qui parcourent les murs du hall des plâtres monumentaux : les statues sont chacunes au centre d'un système de flèches qui pointent vers leurs extrémités. En restant quelques minutes depuis ce point de vue, on a alors l'impression que la salle entière est traversée par des traits de laser rouges qu'il va falloir couper pour la traverser à nouveau. Après quelques pas, ce réseau tombe comme du verre brisé.

Un travail surprenant, très intéressant.

Plus loin dans le Musée Bourdelle, on retrouve une autre oeuvre de Varini qui se déploie sur une enfilade de pièces pour constituer un ensemble de cercles concentriques qui s'incrivent dans un rectangle couché :

(cliquez sur l'image ci-dessus pour lancer la vidéo)
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Au delà de cette exposition temporaire, le Musée Bourdelle mérite le détour.

A deux pas de Montparnasse, il permet de retrouver l'ambiance des ateliers qui étaient nombreux dans ce quartier au début du XXème siècle.

Le travail de Bourdelle, particulièrement connu pour son "Héraclès" (mais si, souvenez-vous, les cahiers "Héraclès !) est souvent trop massif et brutal à mon goût.


A l'entrée, on notera cependant un jeune "Apollon" plein de sensualité