27 janvier, 2006

Croisements

Pour les deux premiers petits formats de l'expo de mars dont je vous parlais le 6 janvier, j'ai eu l'idée de "croiser" des grilles, afin de rendre une impression de profondeur que la surface restreinte de ces toiles ne permet pas de provoquer avec ma technique habituelle.

On découvre ainsi plusieurs plans qui se chevauchent et qui se croisent, un peu comme lorsque l'on regarde un paysage connu qui se reflète dans un miroir.

C'est toujours mystérieux de regarder dans un miroir. Je me souviens que, tout jeune, j'aimais les miroirs. Pas pour me regarder, mais pour tenter de saisir ce qui se passait de l'autre côté de cette surface plane, derrière "moi", par dessus mon épaule, derrière cette porte ouverte au coin de la chambre qui laissait imaginer une "autre vie", un monde parallèle au mien.

Certains rêves sont parfois si précis que l'on peut se demander de quel côté du miroir est la réalité la plus tangible. La vraie vie, est-ce celle que l'on vit à l'instant T - ou que l'on a l'impression de vivre - ou bien est-ce celle que l'on retrouve en s'endormant - ou en se réveillant ? De quel côté du miroir nous trouvons-nous ?

(Vous allez trouver que je devrais arrêter de fumer ! Mais je ne fume pas. Je devrais peut-être m'y mettre alors...)